Votre santé en tant que femme

Prenez soin de vous-même.

En tant que femme, il y a de fortes chances que vous soyez la «principale pourvoyeuse de soins» dans votre foyer. À ce titre, une bonne partie de votre vie est sûrement vouée aux soins que vous apportez aux autres, tel que votre conjoint, vos enfants ou des parents âgés, si bien que vous pourriez parfois sentir le besoin de prendre quelques instants pour vous occuper de votre propre santé et de votre mieux-être.

Faites de votre mieux pour inclure une activité physique dans votre horaire, pour manger des aliments sains et maintenir un poids santé. Si vous fumez, demandez à votre médecin de vous conseiller une méthode qui vous aidera à écraser pour de bon. Limitez votre consommation d’alcool, et vérifiez vos seins tous les mois pour détecter toute bosse suspecte ou tout changement anormal. Portez toujours un écran solaire, et ne conduisez jamais sans boucler votre ceinture!

Il est également important que vous entreteniez une relation de confiance avec votre médecin. Des études réalisées à l’échelle nationale ont révélé que les femmes rendaient plus souvent visite à leur médecin que les hommes, et qu’elles se montraient plus intéressées par les questions de santé et aussi mieux informées à ce sujet. Par contre, d’autres études ont fait ressortir que, comparativement aux hommes, les femmes ne sont pas aussi satisfaites de l’information qu’elles obtiennent de leur médecin, ou encore, du degré de communication pendant leurs visites. Plusieurs autres études ont également montré que les médecins ne traitent pas toujours les femmes de la même façon que les hommes. Comparativement aux soins qu’ils prodiguent aux hommes, les médecins peuvent avoir tendance à ne pas évaluer aussi rigoureusement les mêmes symptômes chez une femme que chez un homme, à minimiser ces symptômes, à intervenir moins énergiquement pour un même diagnostic, à prescrire plus souvent certains types de médicaments ou à ne pas fournir d’explications aussi détaillées à leurs questions5.

Voici quelques conseils pour vous aider à passer un examen médical satisfaisant et concluant.

Soyez bien informée dès le départ. Avant votre visite chez le médecin, faites vos devoirs. Il y a des millions de pages que vous pouvez consulter sur Internet pour obtenir des renseignements fiables, pourvu qu’ils proviennent de sources «crédibles», telles qu’un centre hospitalier réputé ou un service gouvernemental. Apportez votre liste de questions avec vous, et n’hésitez pas à prendre des notes pendant la consultation.

Informez bien votre médecin. Assurez-vous de faire part à votre médecin de tout symptôme inhabituel que vous avez constaté, même si vous ne croyez pas qu’il y ait lieu de vous en inquiéter. Soyez aussi détaillée que possible dans la description de vos symptômes et précisez les circonstances dans lesquelles vous les ressentez ou les avez ressentis.

Soyez proactive. Assurez-vous de passer les examens de dépistage préventif et les tests diagnostiques recommandés chez les femmes de votre âge. Ces examens comprennent les mammographies, les tests Pap, les examens pelviens, les épreuves d’effort, les formules sanguines et les tests colorectaux.

Voici quelques faits au sujet de la santé des femmes qui pourraient vous surprendre et vous aider à prendre des décisions plus éclairées pour votre bien-être.

Cancer5:

 

  • Le cancer est la première cause de mortalité chez les femmes canadiennes.
  • Le cancer du poumon est le cancer le plus fréquent au Canada (après les cancers de la peau sans présence de mélanome). C’est la principale cause de décès par cancer aussi bien chez les hommes que les femmes. Une femme sur 15 risque de souffrir d’un cancer du poumon au cours de sa vie, et une femme sur 17 en mourra. Des études indiquent que les femmes sont plus vulnérables aux dommages causés par le tabac que les hommes. Même si plus d’hommes que de femmes reçoivent un diagnostic de cancer du poumon, l’incidence de cette maladie est en baisse chez les hommes, mais en hausse chez les femmes. Cela est probablement attribuable aux différences dans les taux de tabagisme entre les deux sexes6.
  • Le cancer du sein est la deuxième cause de mortalité par cancer chez les femmes canadiennes7. Grâce au recours de plus en plus répandu à la mammographie comme outil de dépistage, les médecins peuvent détecter ce type de cancer à des stades de plus en plus précoces, lorsqu’il est plus facile à traiter. Le dépistage plus précoce, jumelé à l’amélioration des traitements, a contribué à faire baisser le taux de mortalité lié au cancer du sein.
  • Le cancer colorectal est la troisième cause de mortalité par cancer chez les femmes canadiennes. Dans bien des cas, il existe des moyens simples pour prévenir ce type de cancer, par exemple, les examens de dépistage et l’exercice physique réguliers, ainsi qu’un régime alimentaire pauvre en gras et riche en fruits, en légumes et en grains entiers.
  • Depuis l’avènement du test Pap (frottis cervico-vaginal), le dépistage précoce et la prévention du cancer du col de l’utérus se sont améliorés de façon spectaculaire. Ainsi, depuis le début des années 1970, l’incidence et le taux de mortalité liés à ce type de cancer ont connu un recul de 40 pour cent. Toutefois, un grand nombre de femmes âgées, à faible revenu ou vivant en milieu rural s’exposent à un risque plus élevé, car elles ne se soumettent pas régulièrement à un test Pap. D’autres importants facteurs de risque incluent le tabagisme et les infections par certains types de papillomavirus.
  • Le test Pap et l’examen pelvien ne réussissent que partiellement à diagnostiquer le cancer de l’endomètre, soit la muqueuse qui forme la paroi intérieure de la cavité utérine. Et même si l’incidence du cancer ovarien est plus faible, c’est celui qui est le plus mortel parmi toutes les formes de cancer touchant l’appareil reproducteur féminin. Souvent, les symptômes ne commencent à se manifester qu’aux stades très avancés de la maladie.
  • Le mélanome, soit la forme la plus grave de cancer de la peau, est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes âgées de 25 à 29 ans, et le deuxième plus fréquent (après le cancer du sein) chez les femmes âgées de 30 à 34 ans. Alors que les hommes en tant que groupe démographique sont plus susceptibles que les femmes d’être touchés par le cancer de la peau, les femmes de moins de 40 ans constituent le segment démographique chez qui l’incidence du cancer de la peau croît le plus rapidement. De plus, le taux de nouveaux cas de mélanome diagnostiqués est en hausse.

 

Maladies cardiaques et AVC5:

 

  • Les maladies cardiaques sont la deuxième cause de mortalité chez les femmes canadiennes.
  • Même si l’on croit qu’elles touchent typiquement plus d’hommes que de femmes, les maladies cardiaques tuent en fait plus de femmes que d’hommes chaque année.
  • En moyenne, les maladies cardiaques frappent les femmes à un âge plus avancé que les hommes. De plus, les femmes sont plus susceptibles que les hommes à présenter d’autres troubles chroniques qui peuvent masquer les symptômes de maladie cardiaque.
  • Chez les femmes, les symptômes d’un infarctus du myocarde peuvent être différents de ceux des hommes en général, ce qui peut fausser le diagnostic.
  • Les femmes qui se remettent d’un infarctus du myocarde sont plus vulnérables que les hommes à la survenue d’un AVC ou d’un deuxième infarctus. En fait, 42 pour cent des femmes meurent au cours de la première année suivant un premier infarctus, comparativement à 24 pour cent chez les hommes.

 


5. Women's Health Issues: An Overview. May, 2001. Office on Women's Health. U.S. Department of Health and Human Services. Consulté le 29 novembre 2005.
6. Cancer du poumon, 2016. Cancer pulmonaire Canada. Consulté le 13 décembre 2016.
7. Le cancer du sein au Canada en 2016. Fondation canadienne du cancer du sein. Consulté le 29 novembre 2016.


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